Si tous le monde doit s’accorder sur un fait marquant l’Internet de nos jours, c’est le suivant: L’univers technologique et fonctionnel du Web évolue vite, très vite!

L’utilisateur est bien souvent cantonné aux choix suivants: s’adapter aux évolutions ou abandonner le navire.

Une option supplémentaire est peut-être apparue ces dernières années: l’utilisateur peut interagir avec son univers online au point de le faire évoluer.

Est-ce cela le Web 2.0?

Au sein de la communauté Internet, difficile de trouver actuellement un concept plus « fourre-tout » que celui de Web 2.0.
L’évolution ultra rapide et le manque de standardisation des nouveaux outils Internet conduisent à regrouper toute évolution sous le Buzzword lancé par Tim O’Reilly en 2005 (ouvre une nouvelle fenêtre).

Quelle est l’idée derrière le concept?

Le Web 2.0 se défini en regard de la précédente version du Web, ou version 1.x.

Les premiers usages d’Internet se contentaient souvent de fournir des informations de manière unidirectionnelle (de l’auteur du site vers le navigateur, ex: un site vitrine) ou bidirectionnelle (des navigateurs vers l’auteur, ex: achats en ligne).
Une nouvelle orientation est en phase de se généraliser. Des outils permettant aux utilisateurs de communiquer vers une infinité d’autres utilisateurs (tout le monde correspond avec tout le monde, ex : plateforme de Networking) se mettent en place.

En tentant de recouper plusieurs essais de définition, le Web 2.0 serait caractérisé par les éléments suivants:

Il constitue un univers participatif

  • En favorisant la contribution de tous
  • En proposant aux Utilisateurs d’être à la fois lecteurs et auteurs

Le web est vu en tant que plateforme

  • De nombreux services Web émergent (applications web de type 2.0)
  • Les fonctionnalités sont généralement distribuées à travers d’APIs (Application Programming Interface) que des développeurs peuvent mettre à profit dans leurs propres systèmes

Il capitalise sur la valeur cumulée de l’intelligence collective

  • Les actions des utilisateurs ajoutent de la valeur au système global

Les grandes familles qui composent le Web 2.0

  • Outils de publication (blogs, wikis, …)
  • Outils de partage (liens, photos, vidéos)
  • Outils collaboratifs (docs, calendriers, présentations)
  • Outils de Networking (social, professionnel)
  • Services Web (E-commerce, Interfaces riches, API, etc.)

Quel sont les enjeux du Web 2.0?

  • Tirer un maximum de la valeur de l’intelligence collective
  • Maximiser l’indépendance de fonctionnement des applications
  • Favoriser la participation de tous
  • Basculer vers l’utilisation systématique des applications ‘légères’ (applications en ligne qui ne nécessitent aucune installation sur sa propre machine)

Mais alors où est le problème?

Le problème est de fournir à l’utilisateur une système qui lui est inutile et/ou inutilisable!

La source d’échec la plus fréquente vient de l’approche suivante : Les systèmes sont centrés sur la technologie et pas sur les utilisateurs!

Cela semble l’évidence même: un système de travail doit toujours être développé en fonction de ses (futurs) utilisateurs. Pourtant, c’est loin d’être la règle en matière de développement Web et informatique.
Il est malheureusement toujours fréquent de rencontrer des applications créées sans aucune réflexion sur l’utilité, l’utilisation et les utilisateurs.

Quels sont les risques par rapport à l’utilisabilité?

Manque de standardisation

La standardisation ne doit pas être une préoccupation constante pour l’expert en utilisabilité. Toutefois, il est utile de se soucier de celle-ci quand elle est peut constituer un moteur d’efficience et de facilité d’apprentissage.

Accès ‘limité’ aux dernières technologies – Accessibilité

Ne permettre l’accès à son site qu’aux seuls détenteurs des derniers plug-in, mises à jour technologiques et compétences techniques, s’apparente à interdire arbitrairement l’entrée à son magasin à certaines catégories de personnes.

Temps ‘avant utilisation’

Le temps de chargement de vos pages n’est pas l’unique critère rentrant en compte ici.
En matière de temps, posez-vous notamment les questions suivantes:

  • Combien de secondes vos utilisateurs sont prêts à attendre avant d’avoir accès aux informations qu’ils recherchent?
  • Combien de champs d’inscription vont-ils accepter de remplir?
  • Combien de temps vont-ils chercher à comprendre comment marche le système?

 

Inutilité!

On touche ici à un élément central de l’utilisabilité. On discutera ici des bénéfices que l’utilisateur peut retirer de l’usage d’un système.

Encore une fois, il est opportun de se poser les bonnes questions:

  • Quel est l’objectif de votre site?
  • Quelle est la cible ‘réelle’?
  • Comment utilise-t-elle votre site ? (Et celui de vos concurrents?)
  • Quels sont les éléments positifs et négatifs?
  • Quelles méthodes vous permettent de trouver des informations pertinentes pour l’amélioration de votre système?

Conclusion

Les nouvelles technologies Web s’apparentent très souvent à des outils de travail complexes. Il est donc indispensable de comprendre les personnes qui vont les utiliser, leurs besoins et leurs modes de fonctionnement réels.

Ces modes de fonctionnement réels (activités) ne doivent pas être confondus avec:

  • Ce que l’on croit être les besoins
  • Ce que l’on pense être l’activité des utilisateurs
  • Le relevé superficiel des tâches (ou business cases informatiques)

Un nombre important de méthodes sont utiles à la compréhension des utilisateurs:
Observation, Evaluations heuristiques, entretiens, focus group, incidents critiques, Personas, tri de cartes, prototypes papiers, maquettes, Eyetracking, U-Lab, etc.
Faites-en bon usage!

Qu’elle soit dans la mouvance Web 2.0 ou non, rendez votre application utile et utilisable, intégrez les besoins et les attentes réels, développez POUR vos utilisateurs.

 

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